La téléconsultation en situation de pandémie représentait un moyen simple de maintenir la continuité des soins. Elle permettait d’assurer le suivi médical des patients confinés, en limitant la propagation du virus et l’exposition des professionnels de santé. L’objectif du travail était d’évaluer le taux de satisfaction des patients à la suite d’une téléconsultation en rhumatologie pendant le confinement mondial.

Étude prospective comportant une enquête de satisfaction réalisée dans notre formation où la téléconsultation a été mise en place pour remplacer une partie les consultations programmées à l’unité d’ostéopathies fragilisantes entre 2020 et 2021. Les critères d’inclusion : tous les patients ayant bénéficié de la consultation à distance durant cette période.

Au total, 125 patients ont été vus en téléconsultation sur une période de 6 mois d’inclusion et 42 patients ont complété le questionnaire. L’âge moyen était de 61,71 ans et un sexe-ratio H/F de 0,023. Au total, 90 % des patients étaient sans profession et 64,3 % avaient un niveau intellectuel bas ; 68,3 % des patients étaient suivis pour ostéoporose, 46,3 % pour hypovitaminose D, 22 % pour ostéopénie et 2,4 % pour hyperparathyroïdie. Au total, 97 % des malades ont utilisé le téléphone pour la consultation à distance ; 64,3 % des patients ont pu évoquer tous leurs problèmes de santé de façon libre et en confidentialité, 58,5 % des patients n’avaient rencontré aucune difficulté matérielle lors de la téléconsultation et 34 % avaient un problème de connexion au réseau. Au total, 10,3 % des patients avaient rencontré une difficulté dans la réception de l’ordonnance émise pour récupérer le traitement ; 34 % avaient rencontré une difficulté dans l’émission des résultats des bilans au médecin et 28,6 % ont été re-convoqués en présentiel à la suite d’une consultation à distance. Le taux de satisfaction globale était de 45,2 %.

Nos résultats montrent bien que la téléconsultation ne permettait pas une prise en charge médicale complète mais en situation de pandémie, elle a été bien accueillie par les patients. Elle représentait un moyen simple de maintenir la continuité des soins médicaux tout en réduisant le risque de contamination par contact direct entre les patients et le personnel soignant.